Joseph KI-ZERBO

Joseph Ki-Zerbo est considéré comme l’un des pionniers et meilleurs historiens africains. De 1975 à 1995, il préside aux destinées de l’Association des historiens africains. Pendant de longues années il est un éminent membre du Conseil exécutif de l’UNESCO. Il est l’un des plus grands penseurs de l’Afrique contemporaine.

Ki-Zerbo renouvelle avec Cheikh Anta Diop les études sur l’histoire de l’Afrique, soutienant la thèse d’une Égypte originellement noire. Cependant, Ki-Zerbo ne fait pas de l’Égypte l’origine de l’ensemble des cultures africaines qui sont d’une grande diversité.

Par ailleurs, Joseph Ki-Zerbo s’érige contre le suprématisme culturel de l’Occident qu’il appelle « civilisation coca colens » tout en prônant le développement endogène comme la meilleure alternative qui s’offre à l’Afrique. Ses théories sont ancrées dans les valeurs authentiquement africaines, mais il met toutefois en garde contre le rejet de certaines valeurs universelles, notamment les langues étrangères qui nous font accéder aux trésors de l’humanité.

Ki-Zerbo a écrit plusieurs ouvrages, dont   l’Histoire de l’Afrique (1972) constitue un vaste panorama diachronique, circonstancié et rigoureux, rendu vivant par des extraits de chroniques, des grands évènements concernant l’évolution des peuples du continent.

Panafricaniste, Ki-Zerbo aide la Guinée nouvellement indépendante en 1958, à mettre en place son système éducatif quand la France colonisatrice, humiliée par Sékou Touré, retire tous ses curricula des ordres d’enseignement.